Les drapiers.
C'est à travers un acte de 1183 que l'on constate l'existence de la corporation des drapiers.
La draperie, d'abord confondue avec plusieurs tissus différents que ce mot qualifie mal aujourd'hui, prit au XIIIème siècle, une extension énorme. Louis IX freina son expansion, en conseillant alors, aux seigneurs de la cours, de se vêtir richement. « Vous devez vous bien vestir, leur disait-il, et décemment, parce que vos femmes vous aimerons mieux, et vos gens vous en priseront plus.
Le dire du sage est qu'on doit se parer en vetements et en armures de telle manière que les prudhommes de ce siècle ne disent pas qu'on en fait trop, ni les jeunes gens qu'on en fait pas assez. »
A peine était-il mort que la corporation des drapiers prend un accroissement nouveau.
On peut dire que le XIII et le XIVème siècle furent l'age d'or des drapiers. Dès la fin du XVème, la fabrication baissa.
Sous les règnes de François 1er et de son fils Henri II, les draps (tissus) n'étaient plus guère employés que dans la domesticité ou parmi les gens des campagnes. A la mort d'Henri II, l'austérité revenue fait réapparaître le drap et «tomber » la soie dans le peuple !
Au siècle suivant, le drap bénéficia de toutes les mesures contre le luxe des habits sans trop de succès. Colbert relèvera la qualité de la production permettant ainsi à la France de devenir concurrentielle face aux fournisseurs étrangers. En même temps que la qualité, les prix des pièces de drap en fabrique devinrent astronomiques.
Les draps occupaient cinq classes d'ouvriers : les drapiers proprement dits, les tondeurs, le foulon, le teinturier et le tailleur.