L’hipposandale.
Copie d'hipposandale retrouvée sur le site GR de Sceaux du Gâtinais
Les Grecs ne connaissaient pas le fer à cheval: l'historien antique Xénophon (Ve siècle avant J.C.) ne mentionne que l'embataï, qui serait une sorte de sandale de cuir lacé aux pieds de certains chevaux afin de les protéger dans les terrains marécageux ou
empierrés.
Les Romains utilisaient l'hipposandale : des lanières de cuir maintenaient en place des plaques métalliques dont les bords étaient relevés de façon à épouser les bords du sabot du cheval.
Surtout retrouvées en Gaule, Germanie et Bretagne, elles ne servaient en fait qu'aux chevaux de trait ou à ceux au pied malade.
C'est vers la fin du IIe siècle que le fer cloué apparaît en Europe Occidentale, dérivant sans doute de l'hipposandale qu'il remplace peu à peu.
Un texte de l'empereur de Byzance Léon VI le mentionne pour la 1e fois au début du Xe siècle, mais son usage ne se répandra que lentement à travers le monde.
Les mentions deviennent plus nombreuses au XIe siècle (le Musée de la Maréchalerie de Saumur présente des exemplaires pouvant dater de cette époque).
Sont alors écrits les premiers traités de maréchalerie: en 1664, Le Parfait Maréchal de Solleysel, considéré comme le père de la maréchalerie française; au XVIIIe siècle, La Manière Pratique de Ferrer les Chevaux de Selle et de Carrosse de Lafosse et L'Essai théorique et pratique sur la Ferrure de Bourgelat, qui fixent les formes du fer à cheval et des clous, -éléments qui ne changent guère jusqu'à nos jours.